La COVID a profondément bouleversé le rythme de vie des Owners de box et la reprise s’annonce dans les semaines à venir avec son lot de surprises. Certains ont ralenti leur activité, d’autres ont accéléré car ils remplacent leur coach, mais nous avons connu des modifications de rythme de vie.
Même avant cette période, l’équilibre entre vie personnel et professionnel est un sujet central du bien-être du dirigeant d’entreprise, que chaque gérant de box est. Entre ouverture du rideaux le matin à 6h30, la gestion de la salle, la gestion financière, la planification, son propre entrainement et la fermeture vers 21h, il faut jongler avec son planning : parfois 7 jours sur 7.
Son équilibre : personnel, social, professionnel, …
L’observatoire AMAROK s’intéresse à la santé physique et mentale des travailleurs non-salariés (TNS): dirigeants de PME, commerçants indépendants, professions libérales, artisans… Il a été créé en 2009 par Olivier Torrès, Professeur des Universités (Montpellier) et spécialiste des petites et moyennes entreprises (PME). Depuis le début de la pandémie, l’observatoire mène une enquête nationale sur l’impact de la crise notamment en termes de burn-out. Cette dernière enquête met en avant un niveau d’épuisement élevé jamais observé, une fatigue à un niveau record et un sentiment d’impuissance[1] des dirigeants de TPE/PME.
Un équilibre de vie semble encore plus important lorsque l’on constate ces résultats.
Concernant la santé, la vision extérieure est que souvent le Owner a la capacité à s’entrainer tous les jours facilement. Il doit être alors en excellente santé ! Mais nos échanges depuis maintenant plus de 10 ans, nous amènent à vous confirmer qu’il s’agit d’un sujet récurrent sur la difficulté à s’entrainer comme ils le voudraient : la box est sale, le coach n’est pas parfait, … Nous défendons l’impact positif du sport tant sur la santé physique que psychologique. Il est difficile de ne pas appliquer ces propres concepts à soi-même avec la difficulté que son lieu de travail est son lieu de pratique sportive.
Il est aussi important pour chacun de définir quels sont ces propres priorités. Chaque personne n’a pas les objectifs personnels et les mêmes impératifs. Vous avez peut-être besoin de garder d’autres types d’activités, comme la participation à une association. L’arrivée d’un enfant peut profondément modifier vos priorités et nous avons souvent vécus l’impact que cela provoqués dans le choix des équilibres de vies. Les objectifs évoluent avec le temps et il est essentiel dans discuter avec ses partenaires : conjoint(e), enfants, associé, … Il faut être en phase avec eux. Il peut être intéressant de les lister ses objecfifs pour juger de leurs évolutions dans le temps. Posez-vous la question du temps que vous voulez consacrer vos amis, votre famille, vos autres activités, …
Organiser, fixer le cadre…
Une image que nous affectionnons particulièrement est celle d’un WOD : on fixe le time cap, les règles, le nombre de REP, … et on fait au mieux pour sortir le meilleur. On propose de faire la même chose dans l’organisation du quotidien et d’identifier les éléments qui nous empêchent d’obtenir le résultat que l’on souhaite. Il est important libérer des créneaux de WOD spécifiques : gestion, coaching, … et des moments de zero planning. Comme un WOD, il y a un début et une fin ! Il faut apprendre à squaler sa barre de temps en temps.
Pour cela, la matrice d’Eisenhower est un outil très utilisé en matière de gestion du temps et des priorités. Elle permet de réfléchir à la priorisation des taches du quotidien et de prendre du recul selon deux critères : urgence et importance.
– Les taches Urgentes et Importantes : A traiter en priorité
– Les taches Urgentes, mais non importantes : A déléguer
– Les taches Non Urgentes, mais importantes : A planifier
– Les taches Non Urgentes, Non importantes : A abandonner
Pour compléter, il ne faut pas sous-estimer le poids de la charge mental que chaque tache apporte. Ils arrivent régulièrement qu’une tache représente un poids lourd psychologiquement et il est primordiale d’associer ce type de tache à un niveau urgence et d’importance. Car même si celle-ci n’est pas juger par les autres comme urgente, elle mobilisera votre énergie tant qu’elle ne sera pas accomplie. Il s’agit souvent des taches qui provoquent de l’aversion : difficulté à dire non à autres, moment conflictuel…
De plus, il faut bien distinguer les taches que l’on veut gérer et celle que l’on doit déléguer. Vous pouvez être un gérant qui emploi des coachs, mais cela implique que vous êtes aussi un gestionnaire d’entreprise et vous ne pouvait pas coacher toute la journée. Vous pouvez être un coach patron de votre box, mais il faudra être accompagné d’un comptable très présent, d’un communiquant pour vos réseaux sociaux…
Mettre des limites…
Bien sûr la vie n’est WOD et il faut apprendre à déconnecter. Il faut sortir la tête de sa box et de ses adhérents. Il faut trouver des temps où le travail n’entre pas dans votre vie personnelle lors des vacances ou en famille, pour préserver des zones de sécurité.
Beaucoup de jeunes gérants sont passionnés et souhaitent réussir rapidement, mais attention il ne faut pas confondre : la gestion d’une box, c’est un triple Murph et pas un FRAN.
[1] Résultat de la 2em enquête National COVID 19 de l’Observatoire AMAROK et Labex Entreprendre au 11 mars 2021.
Benjamin Chevalier & Marvin Nauche
Santa Sport Club