L’intestin, un rôle clé pour la santé

L’intestin, un rôle clé pour la santé

Les scientifiques découvrent un nombre croissant de fonctions aux quelque cent mille milliards de bactéries qui peuplent notre tube digestif. Celles-ci commencent à livrer des informations essentielles concernant notre santé et c’est la raison pour laquelle les professionnels de la santé et chercheurs s’intéressent de plus en plus à leurs fonctions.

De par sa structure adaptée à l’absorption des nutriments, l’intestin représente la plus grande surface de contact avec le monde extérieur (120 fois plus grande que la peau).

25 tonnes de nourriture sont processées par le tractus du gros intestin pendant la durée d’une vie, ce qui représente la charge d’antigènes la plus importante à laquelle est confronté l’organisme humain.

L’intestin est l’interface de l’organisme avec les bactéries, les virus, les parasites et les champignons « candida albicans » candidose.

La paroi intestinale et plus précisément l’épithélium de la muqueuse de cette paroi agit comme un filtre.

Il y a un double rôle physiologique pour l’intestin, car il doit permettre aux micromolécules de pénétrer dans l’organisme afin de le nourrir : minéraux, oligoéléments, vitamines, etc.

Il doit en même temps agir comme un protecteur dans le but de faire écran aux macromolécules toxiques ; d’où le nom de barrière intestinale.

Cette barrière doit être étanche afin d’empêcher ou de limiter le passage d’éléments nuisibles et pathogènes.

Lorsqu’elle ne joue plus son rôle, nous parlons alors d’hyperperméabilité de la muqueuse intestinale aussi nommée « leakey gut syndrome » : un intestin pas très étanche.

Comment ?

L’épithélium est constitué de cellules entérocytes dans l’intestin grêle et de colocytes dans le colon. L’adhérence entre elles crée une structure de protection appelée jonction serrée qui a le rôle de barrière étanche. Dans ce contexte, nous pouvons comprendre que des dysfonctionnements entre ces cellules peuvent provoquer un passage pour les agents pathogènes.

Conséquences : ces éléments nuisibles dans la circulation générale de l’organisme vont encrasser les tissus, paralyser les organes et en particulier le foie qui a pour rôle entre autres d’être le plus grand filtre de l’organisme humain.

Lorsque le microbiote est défaillant, les risques de développer certaines pathologies semblent accrus : « en gastro-entérologie », une écologie perturbée du microbiote intestinal dès l’enfance (dysbiose) pourrait favoriser la genèse de maladies inflammatoires de l’intestin :

 

  • Syndrome du côlon irritable
  • Polyarthrite rhumatoïde
  • Rectocolite ulcéreuse
  • Spondylarthrite
  • Maladie de Crohn
  • Arthrose
  • Maladie cœliaque
  • Neuropathies
  • Certains cancers du côlon
  • Fibromyalgie
  • Acidose Psoriasis
  • Myasthénie neuromusculaire
  • Eczéma
  • Syndrome de fatigue chronique
  • Asthme
  • Diabète
  • Migraine
  • Obésité
  • Prostatite
  • Sclérose en plaques
  • Cystite
  • Aplasie médullaire

Dans un tel contexte, nous pouvons imaginer la nécessité de restaurer et de consolider la barrière intestinale.

 

Comment entretenir votre tube digestif ?

Vous pouvez certainement trouver sur internet des offres plus ou moins honnêtes pour des produits visant à nettoyer votre tube digestif.

Cependant, votre intestin n’est pas un pot d’échappement qui doit être récuré à la brosse métallique encore moins une canalisation qu’on débouche avec un puissant détergeant : il semblerait que cela soit plus subtil, mais aussi beaucoup plus simple.

N’oublions pas que notre intestin est considéré comme le deuxième cerveau. Vous devez donc en prendre le plus grand soin.

Les quelques mesures que vous pouvez prendre et qui permettront de renforcer votre système immunitaire passent par la diminution de la consommation d’anti-nutriments afin de créer une symbiose intestinale et d’améliorer votre bien-être quotidien.

 

Comment améliorer la fonction digestive ?

Les aliments concentrés tels que la viande, les fromages, certaines graisses (beurre, huile de tournesol, de maïs, de soja ou de carthame) et les sucres simples doivent être consommés avec modération, car ils sont susceptibles de provoquer une rupture de l’équilibre du microbiote intestinal.

La qualité de la mastication est déterminante pour éviter le passage des macronutriments dans l’organisme.

Limiter, voire supprimer les aliments transformés de fabrication industrielle chargés d’édulcorants.

Au même titre que les boissons alcoolisées qui, en plus de provoquer des dérèglements intestinaux, vont engendrer des inflammations du tube digestif ayant pour effet une inflammation plus généralisée (tendons, ligaments et articulations).

Chez les sportifs, les dysbioses intestinales sont fréquentes

Pour rappel : être performant, c’est déjà être en bonne santé donc il n’est pas nécessaire de se gaver de compléments alimentaires ou d’autres produits pharmacologiques alors que votre intestin est dysfonctionnant, cela empêche par définition une absorption optimale des substances ingérées.

Pour les disciplines :

Ischémie perfusée à l’effort et après l’effort : il s’agit d’un épisode d’hypoperfusion, souvent des territoires digestifs, liée à une vasoconstriction locale, suivie d’une hyperperfusion liée à une vasodilatation dans la phase de récupération.

La phase d’hyperperfusion peut s’accompagner d’un épisode de stress oxydant important avec ses effets délétères associés (douleurs au ventre, diarrhée).

 

Pour renforcer la barrière intestinale :

En supplémentation ?

Avant l’utilisation des compléments alimentaires, un bilan chez un professionnel de santé et formé en nutrition est nécessaire. Faire un bon diagnostic et une prise de sang : cela permet d’avoir des informations moins subjectives que l’unique intuition.

Rappelons-nous ce qu’a dit le père de la médecine moderne : « Que ton alimentation soit ta principale médecine » Hippocrate.

Les compléments alimentaires pouvant améliorer la qualité de la flore intestinale :

De nombreux compléments alimentaires jouent des rôles dans les processus de la digestion et de protection de la barrière intestinale.

Quelques-uns d’entre eux sont déjà identifiés pour leur fonction et les bienfaits sur les cellules entérocytes :

L-glutamine :

Plusieurs fonctions dans l’organisme :

Acide aminé considéré comme le carburant des anthérocytes dans l’intestin.

  • Il permet la réparation de la muqueuse ainsi que la production de mucus intestinal et de la sécrétion d’immunoglobuline de type A, considéré comme la première ligne de défense immunitaire contre les toxines et les agents infectieux présents dans l’environnement.
  • Précurseur du glutathion qui est l’enzyme qui inactive le radical libre hydroxyle HO très toxique et agressif pour les membranes cellulaires.
  • Il agit également comme un ciment de protection pour la barrière intestinale : le nom complet « glucosamine ».

Spiruline : micro-algue d’eaux douces, riche en chlorophylle, elle réalise la photosynthèse pour assimiler le gaz carbonique en libérant de l’oxygène.

  • Elle est ubiquitaire puisque entre autres, elle régule l’écosystème intestinal en favorisant les bonnes bactéries du type (lactobacilles et bifidobactéries) en s’opposant au candida albicans.
  • Elle permet la cicatrisation de la muqueuse intestinale altérée et stimule le transit.

Il semblerait que pour activer les leviers d’améliorations de la performance, les possibilités soient multiples, par conséquent ne négligeons aucun paramètre.

Un article rédigé par :
Mourad Boukhari

Personal trainer et préparateur physique, il est titulaire du BE et du DEUST métiers de la forme, diplômé d’université en diététique, nutrithérapie et nutraceutique, master II entraînement sport & santé, spécialisé dans l’entraînement fonctionnel, SwissBall, etc., et dans le domaine de l’évaluation et du reconditionnement physique.