Dépression : L’exercice et la pleine conscience comme traitement des cas légers…

Dépression : L’exercice et la pleine conscience comme traitement des cas légers…

Les personnes souffrant de dépression légère devraient se voir proposer de l’exercice, de la pleine conscience, une thérapie ou de la méditation avant les médicaments, tels que les antidépresseurs.

Un nouveau projet de lignes directrices, publié par le National Institute for Health and Care Excellence (NICE), recommande qu’un « menu d’options de traitement » – y compris l’activité physique – soit proposé à tous les patients avant d’envisager la prise de médicaments.

Un certain nombre d’études ont suggéré que l’exercice peut être utilisé comme un traitement efficace de la dépression.

Au début de l’année, le rapport Move Your Mental Health – qui résume les données de 1 158 études et passe en revue plus de 20 types d’activités physiques en relation avec la santé mentale – a conclu que les personnes souffrant de dépression devraient se voir prescrire de l’exercice et être suivies pendant les 12 premières semaines de leur régime.

Sur les 1 158 études, 89 % (1 029) ont fait état de « relations positives significatives » entre l’activité physique et les résultats en matière de santé mentale.

Les nouvelles lignes directrices du NICE contiennent également de nouvelles recommandations pour les personnes qui envisagent de prendre ou d’arrêter des antidépresseurs.

Il est notamment conseillé aux patients de discuter avec leur professionnel de la santé des avantages et des risques des médicaments.

Le professionnel de la santé doit expliquer que le sevrage peut prendre des semaines ou des mois, qu’il est généralement nécessaire de réduire la dose par étapes au fil du temps (ce que l’on appelle la « diminution progressive ») et que la plupart des personnes arrêtent les antidépresseurs avec succès », peut-on lire dans le guide.

Le Dr Paul Chrisp, directeur du centre des directives du NICE, a déclaré : « Les personnes souffrant de dépression méritent et attendent le meilleur traitement de la part du NHS, c’est pourquoi cette directive est nécessaire de toute urgence.

« La pandémie de COVID-19 nous a montré l’impact de la dépression sur la santé mentale de la nation. Les personnes souffrant de dépression ont besoin que ces recommandations fondées sur des preuves soient mises à la disposition du NHS, sans délai. »

Selon l’Office of National Statistics, environ un adulte sur six (17 %) âgé de 16 ans et plus en Grande-Bretagne a connu une forme de dépression durant l’été 2021.

Ce taux reste plus élevé que ceux observés avant la pandémie (juillet 2019 à mars 2020), où 10 pour cent des adultes ont connu une certaine forme de dépression.

Un article rédigé par :
Pierre-Jacques Datcharry

Directeur de publication. Professionnel du secteur depuis plus de 20 ans.